Home » Node » Le projet Conciliare a démarré au Cegesoma/Archives de l’État

Le projet Conciliare a démarré au Cegesoma/Archives de l’État

Rome, lancement du projet Conciliare, 20.3.2024

De quoi s’agit-il ?

Le projet Conciliare (CONfidently ChangIng coLonIAl heRitagE) est un projet européen associant des partenaires issus de 6 pays. (Belgique, Pays-Bas, Portugal, Italie, Finlande et Croatie ; HORIZON-CL2-2022-HERITAGE-01-03 — Cultural heritage in transformation – facing change with confidence). Outre sa dimension résolument internationale, il associe des chercheurs issus de différentes disciplines (psychologues sociaux, sociologues, anthropologues, politologues et historiens) ainsi que des associations telles ICOM Belgique Wallonie-Bruxelles et Afropean Project..

Pourquoi ce projet ?

Les sociétés européennes sont confrontées aujourd’hui à des changements sans précédent dans la gestion de l'héritage culturel de leur passé colonial. Des contestations émergent dans des domaines aussi variés que l’enseignement à travers les manuels scolaires, les musées sous l’angle de la question des provenances et des restitutions, l’espace public par le biais de la persistance du passé colonial ou encore dans le registre des traditions populaires telles la figure de père fouettard.

L’objectif du projet est tout à la fois d’étudier ce patrimoine, ces contestations et ces controverses mais aussi d’espérer œuvrer à une compréhension des phénomènes et ainsi de nourrir une nouvelle relation de confiance par rapport à ce patrimoine culturel.

Quel est le rôle du CegeSoma ?

Le CegeSoma coordonne le WP 2 consacré à la question des espaces publics. On y retrouve à la fois des universités belges, portugaises et italiennes et l’asbl Afropean Project. En tant que lieux de mémoire et d’incarnation du patrimoine culturel colonial, les espaces publics ont fait l'objet d’études centrées sur les monuments et, plus récemment, sur les noms de rue. Certains groupes - comme les colonisés - et certains faits - comme la violence coloniale – sont largement absents tandis que d'autres représentations de la période coloniale restent très présentes et dominantes. Au-delà de leur absence relative, les colonisés sont souvent représentés sans nom, soumis ou dans des positions humiliantes, ou encore à travers des représentations exotiques. Le WP2 analysera le patrimoine culturel colonial contesté dans les espaces publics de grandes et moyennes villes européennes (Belgique, Italie et Portugal). Il s’agira donc à la fois d’identifier ce patrimoine, ses origines ainsi que des modalités et des acteurs de la contestation. Pour ce faire, une chercheuse Alana Castro de Azevedo a été recrutée pour effectuer les recherches sur l’identification du patrimoine colonial dans les trois villes belges choisies (Bruxelles, Anvers et Mons). Après cette première phase d’identification de ce patrimoine, les formes de contestation seront étudiées de manière approfondie pour un certain nombre de cas. Le travail général de coordination du WP 2 est, lui, assuré par Chantal Kesteloot