Belgium WWII : la résistance à l’échelon local, la bataille des Ardennes et l’administration de la Belgique occupée

La résistance à l’échelon local
Grâce aux étudiants du séminaire interuniversitaire de l’UCLouvain et de l’UAntwerpen, coordonné respectivement par Emmanuel Debruyne et Marnix Beyen, de nombreuses contributions offrant un regard sur la résistance à l’échelon local sont désormais en ligne. Ces notices portent soit sur des engagements individuels (August Fruythof, Clotaire Cornet, Sœur Marie-Véronique, Mathieu de Jonge, et d’autres) , soit sur une localité en particulier (citons Forchies-la-Marche, Mont-sur-Marchienne, ...). Elles nous montrent à la fois la richesse et la diversité des engagements mais aussi les potentialités offertes par les archives du Service des Victimes de Guerre et du Cegesoma. Elles permettent également une approche par la microhistoire – comme en atteste également la contribution sur les réseaux anversois de solidarité - et démontrent l’histoire de la résistance offre encore d’innombrables perspectives en matière de recherche. Rappelons que l’ensemble des contributions relatives à l’histoire de la résistance sont également accessibles via la page thématique (La Résistance) qui lui est consacrée ou en activant l’onglet « résistance » par le biais des différents filtres proposés.
A signaler en parallèle, '4 années de Résistance', oeuvre du journaliste Eric Loze, qui à l’aide de nombreuses archives, de témoignages et d’éclairages plus contemporains, raconte, en trois séries de cinq épisodes, l’histoire de ces combattants de l'ombre que la Belgique a étrangement effacé du récit national. La première série de cinq épisodes est déjà accessible sur RTBF-Auvio. Cette série, a notamment bénéficié du soutien scientifique de plusieurs membres de l'équipe scientifique du CegeSoma.
La Bataille des Ardennes, 80 ans après les faits
En partenariat avec Libération Route Europe, une vingtaine de contributions ont été mises en ligne sur la dernière offensive allemande à l’Ouest. Vous pouvez les retrouver via le filtre « histoire militaire », dans la rubrique « articles ». Elles portent à la fois sur des événements militaires incontournables (opération Greif, Bataille des Carrefours …) mais aussi sur des massacres (Bande, Wereth, Chenogne …) et l’impact de l’offensive sur la vie des civils (tuerie de Bourcy, bombardements de Malmedy et d’Houffalize ...). Ces petits textes seront complétés par quelques publications ultérieures sur l’état de l’Ardenne au sortir du conflit. Notons que cet anniversaire a également suscité un vif intérêt de la part des médias. Le Cegesoma a notamment contribué à la série de podcasts « Ardennes ‘44. L’offensive du désastre » réalisée par Françoise Baré, Anaïs Stas, Benjamin Verpoorten et Françoise Berlaimont.
L’administration de la Belgique occupée
Appréhender l’occupation suppose également s’intéresser aux structures administratives tant celles demeurées en place mais œuvrant dans un contexte bien différents que les nouvelles institutions créées avec la complicité de l’occupant ou dans un esprit d’ordre nouveau. Parmi celles-ci figurent bien évidemment les grandes agglomérations dont le Grand-Bruxelles. Dans un autre registre, le site propose également une contribution sur la garde rurale, une instance que l’on pourrait assimiler à une espèce de police supplétive et qui œuvre sous l’égide de la Corporation nationale de l’Agriculture et de l’Alimentation (CNAA).
Mais l’occupant interfère également dans l’organisation de la fonction publique. Par l’ordonnance du 18 juillet 1940, il s’arroge de fait de droit d’interdiction de fonctionner qui, à la fin de l’occupation, prend singulièrement l’allure d’une interdiction de démissionner.
Bref, des contributions qui permettent d’explorer de nombreux aspects de l’histoire de la Belgique occupée.