Cent ans – et plus – d’ouvrages historiques sur la Première Guerre mondiale en Belgique
Au-delà des anniversaires et des modes, la Première Guerre mondiale continue d’intriguer. Depuis plus d’un siècle, on publie à son sujet plus d’un ouvrage par jour dans le monde et son centenaire a vu, rien qu’en Belgique, l’organisation de centaines de colloques, conférences, cérémonies et expositions. La grande diversité des approches et le décloisonnement des disciplines et des recherches ont offert de belles surprises. La bibliographie Cent ans – et plus – d’ouvrages historiques sur la Première Guerre mondiale en Belgique vous invite à les découvrir. Cet ouvrage de référence(s), publié en deux volumes offre un véritable bilan historiographique et recense près de 14.000 références de monographies, articles, mélanges, actes de congrès, catalogues d’expositions, thèses et mémoires publiés en Belgique et à l’étranger entre 1985 et 2018. (pour 1.312 pages et plus de 100 illustrations couleur).
Ce troisième volume de la Bibliographie sur la Première Guerre mondiale, a été rédigé et publié par les Archives générales du Royaume, en collaboration avec la Commission royale d’Histoire et avec le soutien du Commissariat général à la Commémoration de la Première Guerre mondiale et de la Loterie nationale. Il constitue un complément aussi exhaustif que possible à la première bibliographie sur la Grande Guerre publiée en 1987 sous la direction de Patrick Lefèvre et Jean Lorette. Ces dernières décennies, la recherche sur la Première Guerre mondiale s’est fortement diversifiée et l’historiographie a subi des évolutions radicales. L’attention s’est moins portée sur l’ « histoire bataille » et les « grandes figures », au profit d’études sur la vie quotidienne au front, avec un focus sur l’individu et un apport croissant de l’histoire culturelle et des mentalités. En outre, l’intérêt pour tous les aspects de l’occupation s’est fortement accru.
Ces dernières années, les recherches sur la Première Guerre mondiale ont également été influencées par l’internationalisation des courants historiographiques et l’attrait croissant pour l’interdisciplinarité : archéologie militaire, étude de la cinématographie et du genre, histoire artistique et littéraire constituent quelques exemples des nouvelles approches adoptées pour étudier le premier conflit mondial.
Si l’intérêt historico-local pour la Grande Guerre ne s’est jamais démenti, les cinq années de commémoration de son centenaire ont engendré un véritable tsunami de publications. L’ampleur de cette production littéraire et historiographique mondiale a amené l’historien australien Christopher Clark à affirmer « … qu’aucun historien (pas même un être imaginaire maîtrisant toutes les langues nécessaires) ne peut espérer la lire au cours de sa vie » (Christopher CLARK, Les somnambules. Été 1914. Comment l’Europe a marché vers la guerre. Paris, Flammarion, 2013, p. 15).
Un outil de référence(s) au sens propre comme au sens figuré.