Le trésor de guerre des nazis.
Enquête sur le pillage d'art en Belgique.
Alors que la Seconde Guerre mondiale sème la mort et la destruction, une fuite massive d'œuvres d'art se déroule dans l'ombre. Depuis les territoires occupés – dont la Belgique -, les nazis font passer des œuvres d'art en Allemagne pour y constituer d'ambitieuses collections.
Geert Sels, journaliste au Standaard et chercheur associé du Cegesoma, a enquêté pour savoir via quels trafics des œuvres majeures de Memling, Van der Weyden, Jordaens et Cranach ont quitté notre pays. Il a reconstitué le puzzle à l’aide des documents retrouvés dans les archives de Paris, La Haye, Coblence et dans de nombreux fonds d’archives belges.
L’ouvrage "Le trésor de guerre des nazis" traite des œuvres d'art pillées par les nazis en Belgique, dans une perspective internationale. Il débute par l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler, à la suite de quoi les mesures antijuives déclenchent un "cortège de peur et d'espoir" en Belgique. C'est à ce moment-là que se déroulent les premières transactions artistiques problématiques. Après l'occupation de la Belgique, les nazis commencent immédiatement à assouvir leur soif d'art. Sous couvert d'un cadre pseudo-juridique, des œuvres d’art sont pillées dans des dépôts, des entreprises de transport et des résidences privées. Des millions de Reichsmarks sont aussi dépensés pour en acquérir. Des collectionneurs privés, des marchands d'art et de grandes maisons de vente aux enchères participent de bonne grâce à ce programme nazi. Le marché de l'art connaît alors un déploiement sans précédent.
Après la guerre, la récupération d’œuvres d’art reste limitée en Belgique. Certains tableaux reviennent néanmoins dans notre pays. La plupart des grands musées belges possèdent des œuvres d'art ayant appartenu à l'Allemagne nazie. De nombreux tableaux importants que nous admirons ont un passé obscur et ont fait partie des collections d'Hitler et de Göring. Leur provenance reste inexpliquée. Plusieurs questions parlementaires ont suivi la publication du "trésor de guerre des nazis". Les musées belges ont reçu une demande de restitution de tableaux. De quels tableaux s'agit-il ? Et pourquoi les réclame-t-on ?
Grâce à l’ouvrage "Trésor de guerre des nazis", on découvre que la Belgique occupait une position unique pendant la guerre. De nombreuses œuvres d'art ont été acheminées vers l'Allemagne nazie en passant par les Pays-Bas ou la France. Des tableaux d'origine belge se trouvent dès lors encore dans les pays voisins. Où se trouvent les œuvres de Colijn de Coter et de Frans Francken qu'Hermann Goring a achetées à l'Hôtel Métropole à Bruxelles ? D'autres œuvres se retrouvent dans de grands musées américains et même à Ekaterinbourg en Russie. Et qu’en est-il du Memling qu'Hermann Göring avait en sa possession lorsque les Américains l'ont arrêté ? Où se trouve-t-il ?
La presse en parle :
- ‘Grensverleggend onderzoek met duidelijke aanbevelingen’ (Faro, décembre 2022)
- ‘L’enquête de Geert Sels débouche sur la parution d’une véritable somme’ (Le Monde, 27/3/2023)
- ‘Het beste onderzoeksjournalistiek boek van Vlaanderen’ (Doorbraak, 15/4/2023)
- ‘Zijn doortastendheid leverde een standaardwerk op over de praktijken van nazi-Duitsland’ (OKV)
- ‘One man’s bid to trace art gems seized from Jewish owners (The Guardian, 21/5/2023)
- ‘Sels heeft een veelzijdig en gedetailleerd pionierswerk afgeleverd en legt een stevig fundament voor verder onderzoek’ (De Lage Landen, mai 2023)