Septembre 1944 : la Belgique est libérée. Et après ?

Libérée le 4 septembre 1944, la Belgique doit être reconstruite. Plusieurs défis doivent être relevés. Pour nous en parler, cinq conférenciers évoquent des thèmes plus rarement abordés de cette période de notre histoire.

AU PROGRAMME

• 12h30    Accueil et enregistrement
• 13h30    Introduction
• 13h45    La démocratie restaurée (1944-1946) : entre restauration conservatrice et renouveau social (NL), Nico WOUTERS, Directeur du CegeSoma / Archives de l’État
• 14h30   Les prisonniers de guerre allemands en Belgique (FR), Pierre MULLER, Cellule de coordination Conseil du patrimoine WHI
• 15h15    L’exécution de collaborateurs en Belgique après la Seconde Guerre mondiale (NL), Stanislas HORVAT, Professeur & Chef de la Chaire de Droit de l’École Royale Militaire et chercheur associé à la Vrije Universiteit Brussel
• 16h00   Reconstruire une armée, occuper l’Allemagne (FR), Jean-Michel STERKENDRIES, Professeur émérite de l’École Royale Militaire
• 16h45   Des origines du Pacte social de 1944 à la sécurité sociale d'aujourd'hui (FR), Vanessa AMBOLDI, Directrice du Centre d'Education populaire André Genot (CEPAG)
• 17h30   Clôture

LES EXPOSÉS EN BREF

La démocratie restaurée (1944-1946) : entre restauration conservatrice et renouveau social
C’est avec une rapidité étonnante que l'État démocratique belge a été restauré en 1944-1946. Cela n'était pas évident après la grave crise systémique des années 1930 et la fragmentation de l'autorité de l'État pendant les quatre années d'occupation. L’exposé examine les facteurs qui ont contribué à ce succès. Parmi eux, l'importance des autorités locales en tant qu'entités porteuses de l'État, la présence des Alliés, la restauration d'une culture constitutionnelle patriotique, le retour de la particratie et des élites de l'État, ainsi que les réformes sociales associées au néo-corporatisme. 

Les prisonniers de guerre allemands en Belgique
Comment et pourquoi le gouvernement belge a mis au travail entre 1945 et 1948 des prisonniers de guerre allemands pour relever l’économie belge et gagner la bataille du charbon.

L’exécution de collaborateurs en Belgique après la Seconde Guerre mondiale
Après la Seconde Guerre mondiale, 242 collaborateurs et criminels de guerre condamnés à mort en Belgique ont été fusillés.  Ces exécutions constituent le point culminant de la répression d'après-guerre dans la mémoire collective. Aujourd’hui encore, beaucoup d’idées préconçues et de mythes persistent à propos de ces exécutions et du rôle de la justice militaire.

Reconstruire une armée, occuper l’Allemagne 
Comment la Belgique a-t-elle retrouvé une place sur la scène internationale, en particulier dans le règlement des questions allemandes ? Participer à la future occupation de l’ancien Reich était un impératif pour de multiples raisons, impliquant notamment de reconstruire une armée, ce qui ne pouvait se concevoir qu’avec l’appui des Britanniques, tant il est vrai que l’on a souvent besoin d’un plus grand que soi.

Des origines du Pacte social de 1944 à la sécurité sociale d'aujourd'hui
C'est avec le Pacte social, conclu par les syndicats et les employeurs, à la fin de la Seconde Guerre mondiale que la Sécurité sociale telle que nous la connaissons aujourd'hui a vu le jour. Comment ce Pacte social s'est-il mis en place dans l'immédiat après-guerre et quel est son impact sur les travailleuses et les travailleurs ?