Archives du Vlaamsch Nationaal Verbond
- Accès et consultation : Le fonds VNV est accessible aux heures d'ouverture de la salle de lecture des AGR2. Son contenu est librement consultable (modalités de consultation).
- Numérisation : Non numérisé.
- Reproduction : Le contenu du fonds peut être librement reproduit en salle de lecture. Pour toute demande de reproduction par les équipes du CegeSoma, les informations pratiques sont disponibles ici.
- Instruments de recherche : Inventaire AA156
Description du fonds :
Archives VNV (Vlaamsch Nationaal Verbond)
Principalement composé de documents provenant de l’Auditorat général, le fonds reflète l'organisation du Vlaamsch Nationaal Verbond (VNV) avec sa structure centrale, ses sections locales, sa division féminine, ses organisations de jeunesse ainsi que celles liées au monde du travail. Le fonds comprend également des archives relatives à plusieurs organisations étroitement liées au mouvement.
Les archives sont classées en fonction de la structure interne du mouvement unifié. Suivent ensuite les documents se rapportant à la période 1939-1940, ensuite les liens entre le VNV et l’international, les relations avec le Verdinaso, les évènements liés à la mort de Staf De Clercq et l’opposition interne au VNV. Enfin, une dernière partie se concentre sur la perception du phénomène VNV par les autorités belges.
Malgré tout, ce fonds est loin d’être exhaustif puisqu’il ne contient que les documents issus de l’Auditorat général, certains documents restant toujours en possession de l’Auditeur général qui doit en autoriser la consultation. De plus, un nombre important d’archives doivent encore se trouver auprès de particuliers. Enfin, les collections photographiques et les archives du journal Volk en Staat, le journal du mouvement, sont conservées à part.
Le VNV est le plus important des mouvements de collaboration flamande. Fondé en 1933 par Staf De Clerq, il s’inspire du fascisme international et vise la disparition de la Belgique en faveur d’une refondation de l’État thiois. Avant la guerre, le VNV compte 25 000 membres et environ 185 000 électeurs. Alors qu’il n’était qu’un parti relativement petit avant l’invasion allemande, rassemblant environ 12,5% des électeurs en Flandre, le VNV tire parti de l’Occupation pour s’imposer sur la scène politique. Il absorbe d’ailleurs le Verdinaso et la section flamande du mouvement rexiste après le 10 mai 1941 pour constituer un mouvement unique. Ces changements amènent des problèmes au sein de la structure, ce qui forcera le VNV à adapter son fonctionnement, en gardant toutefois sa centralisation autour de la personne du leader.
Après l’invasion allemande et la capitulation belge, le VNV abandonne son projet thiois, reconnait le Führer comme chef suprême et est dès lors reconnu comme partenaire privilégié par l’Occupant. Dès avril 1941, le mouvement collaborationniste recrute même des soldats pour le compte de l’armée allemande, dont la plupart seront envoyés sur le front de l’Est. Toutefois, en juillet 1944, lorsque Hitler donne l’ordre d’annexer la Flandre à l’Allemagne, le VNV perd tout poids politique et devient une cible prioritaire pour la Résistance.
Pour en savoir plus :
- Bruno De Wever, Vlaams Nationaal Verbond (VNV) sur Belgium WWI
- Bruno De Wever, Greep naar de macht : Vlaams-nationalisme en Nieuwe Orde, het VNV 1933-1945, Tielt / Antwerpen : Lannoo / Gent, 1994.