Home » News » La plateforme Resistance in Belgium : de l’engouement, des questions… et des réponses !

La plateforme Resistance in Belgium : de l’engouement, des questions… et des réponses !

Resistance in Belgium - lieux de décès

Lancée le 21 octobre 2024, la plateforme en ligne Resistance in Belgium a déjà été visitée des dizaines de milliers de fois. Mais sa consultation a aussi suscité nombre de questions et de réactions auxquelles notre équipe a tenté de répondre de la manière la plus adéquate possible.

Pour rappel, cette plateforme permettra d'accéder de manière progressive aux fiches biographiques de toutes les femmes et de tous les hommes ayant introduit une demande pour être reconnus par l'État belge pour avoir participé entre 1940 et 1944 à la lutte contre l'occupant nazi. À l’heure actuelle, plus de 42.000 fiches biographiques établies à partir des archives de la Sûreté de l'État et relatives aux services de renseignements et d'action belges sont déjà accessibles.

L’ouverture de la plateforme a suscité un grand intérêt de la presse écrite, mais aussi de la radio et de la télévision, comme en témoigne notre revue de presse. Il s’en est suivi une vague de consultations du site, dont le nombre a largement dépassé les 10.000 chaque jour de cette semaine du 21 octobre.

Dans le même temps, les réactions ont afflué sur l’adresse mail du CegeSoma. Depuis un mois, elles se comptent par centaines ! La plupart contiennent en préambule des félicitations à l’égard de cet outil estimé très précieux pour l’histoire familiale ou locale. Mais les courriels sont aussi le plus souvent assortis de questions ou de remarques.

Les remarques les plus fréquentes ont trait à l’absence de la ou des personnes recherchées dans la base de données. Il n’est donc pas inutile de rappeler que n’y sont pas encore reprises les personnes ayant introduit une demande pour être reconnu résistant armé, résistant civil ou résistant par la presse clandestine. L’insertion de ces combattants de l’ombre devrait se produire au printemps 2025 pour les candidats résistants par la presse clandestine, au printemps 2026 pour les demandeurs du statut de résistant civil et à la fin 2027 pour ceux et celles ayant souhaité obtenir le statut de résistant armé. En outre, en vue de respecter la législation relative au respect de la vie privée, seules les personnes nées il y a plus de cent ans sont reprises sur la plateforme en ligne. Ce sera le cas de toutes et tous à partir de 2028.

Une autre question récurrente est celle relative à la procédure pour accéder aux dossiers de la Sûreté de l’État. Vous trouverez la réponse à cette interrogation ici : Dossiers d'archives de la Sûreté de l'État (AA1333) | Cegesoma. Par ailleurs, certain.e.s s’étonnent de ne pas avoir accès à des dossiers numérisés. Un tel investissement financier et humain n’est malheureusement pas à la portée du CegeSoma. Par contre, il a été possible de répondre aux questions de plusieurs historiens locaux sur la manière de retrouver tous les résistant.e.s d’une ou de plusieurs communes, puisque la voie à suivre est clairement précisée ici : Recherche par domicile — Resistance in Belgium.

De manière générale, vous trouverez la réponse à la plupart de vos questions ici :  Foire Aux Questions (FAQ) — Resistance in Belgium

Par ailleurs, merci à celles et ceux qui ont signalé la présence de données erronées dans un petit nombre de fiches biographiques, preuves à l’appui. Erreurs de notre part, malgré la somme de contrôles effectués, mais aussi parfois imputables aux personnes qui ont constitué les dossiers au lendemain de la guerre. N’hésitez pas à continuer à nous transmettre vos demandes de rectifications, nous effectuerons directement les corrections si elles nous paraissent justifiées.

Enfin, plusieurs personnes ont manifesté le désir de rejoindre notre équipe de bénévoles. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Les seules conditions à cet engagement sont les suivantes : consacrer un jour par semaine à encoder les données relatives à l’identité et aux activités des résistants ainsi qu’à l’éventuelle répression subie, dans les locaux des Archives de l’ État à Bruxelles; disposer d’une bonne connaissance passive du français ou du néerlandais, et si possible de ces deux langues ; jouir d’un esprit d’analyse, capable d’appliquer de manière rigoureuse de multiples consignes ; apprécier œuvrer en équipe. Le travail ne manque pas, puisque le contenu de dizaines de milliers de dossiers personnels de candidats résistants civils ou résistants armés doit encore être encodé. N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour en savoir plus.

Accès à la plateforme :   https://resistanceinbelgium.be