Les revues scientifiques du CegeSoma : une mine pour l’histoire des guerres mondiales !
Nous avons déjà eu le plaisir d’offrir aux personnes qui nous font l’honneur de nous lire une petite perspective sur les collections des périodiques d’information ou militants du Centre concernant grosso-modo la période 1930-1950.
Est-il besoin de le préciser ? Cette collection, d’une richesse certaine pour l’approche « fine » de ce temps, serait un peu orpheline, conceptuellement parlant, si elle n’avait pas été complétée par un ensemble tout aussi important de revues scientifiques ayant trait directement aux deux conflits mondiaux ou, plus largement, à l’histoire du « court XXème siècle » appréhendée sous ses aspects politiques, sociaux, économique et militaires.
Les « pères fondateurs » de notre institution ont, dès le départ, opéré un choix très vaste à ce niveau, accumulant les grands titres classiques. Au fil des ans, avec l’extension de la « Mission statement » de l’institution, de nouveaux périodiques scientifiques se sont ajoutés afin de recouvrir les champs d’investigation qui devenaient désormais nôtres.
Nous possédions ainsi au départ, outre « notre » propre revue comme il se doit (les Cahiers/Bijdragen), la collection complète de la vénérable Revue d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale (depuis son premier numéro de novembre 1950) mais aussi celle de la non moins vénérable Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte (portant le millésime de 1955), ainsi – naturellement !- que celles de leurs héritiers. Dans le cas du premier intitulé cité, il s’agit de Vingtième Siècle-Revue d’Histoire ET Guerres mondiales et Conflits contemporains, qui accumulent déjà bon nombre d’années. Les publications belges sont, de longue date, très présentes pour ce qui est de la recherche académique avec la Revue belge d’Histoire contemporaine/Belgisch Tijdschrift voor Nieuwste Geschiedenis ( qui a fini par absorber, sur le long terme, la revue du Centre dans sa dernière version, c’est-à-dire les Cahiers d’Histoire du Temps présent/Bijdragen tot de Eigentijdse Geschiedenis…) mais aussi la Revue belge de Philologie et d’Histoire et la Revue d’Histoire ecclésiastique. D’autres titres ont été introduits au cours du temps, comme les Cahiers de la Mémoire contemporaine/Bijdragen tot de Eigentijdse Herinnering ou les Wetenschappelijke Tijdingen, les uns relevant de la Stichting voor Eigentijdse Herinnering, les autres de l’ADVN mais aussi quantité de productions étrangères concernant l’époque contemporaine telles le Journal of Contemporary History, le Journal of Modern European History, Italia Contemporanea.
Ces dernières décennies, la chute du « bloc soviétique » a dégagé de nouvelles pistes historiographiques, et l’on n’a pas omis d’introduire des titres fleurant bon ( ?) l’ « air du temps » : Nations and Nationalism, Studies in Ethnicity and Nationalism, History and Memory… Mais auparavant, n’avions-nous pas déjà attaché notre intérêt à toutes les problématiques liées aux politiques génocidaires menées durant le second conflit mondial (Holocaust and Genocide Studies, Revue d’Histoire de la Shoah, Yad Vashem Studies,…) avant de nous attacher, un temps, à la Première Guerre mondiale (First World War Studies) ou plus longuement à la Guerre froide (Journal of Cold War Studies).
A côté de cette approche très professionnelle, très académique et pour tout dire très « technique » de l’Histoire, il existe évidemment quantité de revues plus générales mais tout autant intellectuelles, belges et étrangères qui abordent volontiers les thématiques qui sont nôtres et qui peuvent nourrir la réflexion historienne : nous sommes également fort bien pourvus à cet égard avec La Revue générale, La Revue nouvelle, mais aussi Le Débat, Esprit et jusqu’à la Revue des Deux Mondes… Si, dans ces derniers cas évoqués, nous ne possédons pas de collections complètes contrairement aux publications proprement scientifiques évoquées précédemment, nous en avons glané « la substantifique moëlle » !
Il s’agit donc de dizaines et de dizaines de titres obtenus par abonnements ou par acquisition via l’antiquariat. Et, comme on le devine, toutes les sujets qui y sont abordés n’intéressent pas nécessairement et directement les chercheurs fréquentant notre institution. Mais pour les aider dans leur tâche, une sélection raisonnée des contributions susceptibles d’affiner la connaissance des deux conflits mondiaux a été opérée systématiquement par le gestionnaire responsable de la Bibliothèque, depuis 1991. Reste que ce choix est-évidemment ! – subjectif. Mais, après tout, n’en va-t-il pas souvent ainsi en ce qui concerne les sciences humaines ?
Une dernière observation, avant de tirer notre révérence : le gros de ces revues figure désormais « en ligne », ce qui facilite leur consultation, étant entendu qu’un certain nombre de numéros, pour les publications les moins assises ou les moins répandues n’ont toujours pas bénéficié des avantages de la numérisation et doivent être consultés sur place.