Les coupures de presse, une source d’informations discrète et un peu oubliée.
La section « Coupures de presse », (plusieurs centaines de boîtes) qui existe depuis les origines de notre institution, se retrouve aujourd’hui un peu oubliée, et c’est fort dommage car, reconditionnée et appropriée aux temps nouveaux, elle peut rendre encore pas mal de services aux chercheurs ou aux curieux en histoire. Au départ, elle avait été ventilée en une série de thématiques qui constituaient autant de sous-sections : les Généralités ( c’est-à-dire le déroulement général du conflit), les productions spécifiques du Centre et ce que la presse en disait (en bien ou en mal), la bibliographie « Seconde Guerre mondiale » figurant dans les journaux et les hebdomadaires et la série des « Personalia » (où figuraient, par ordre alphabétique, les noms illustres et les moins illustres). Faut-il le dire ? Certaines sections ont mal vieilli. Celle concernant l’histoire globale de la guerre, au départ la plus fournie, reflète surtout, même dans les grands titres, les conceptions des journalistes moyens de la génération 1970-2000, souvent friands d’histoire militaire et, dans une moindre mesure, l’histoire politique. Et quand il s’agit de quotidiens de province on tombe souvent dans l’anecdotique ou, au mieux, dans le ressassement plus ou moins bien inspiré de faits mille fois évoqués dans la « grande Histoire » livresque. Certes, il arrive que l’une ou l’autre réflexion transcende le lot commun de cette prose mais c’est chose rare, pour ne pas dire rarissime. Et les écrits journalistiques collationnés autrefois pour un éventuel historique de l’institution semblent aujourd’hui bien vains, puisque cette histoire a été écrite.
Par contre, la section consacrée aux biographies des contemporains du conflit (plus d’une centaine de boîtes) peut encore s’avérer bien utile. Quand il s’agit de personnages notoires de ce temps, la sélection des coupures de presse, opérée systématiquement et sur une base très large via la Société « Auxipress » offre toujours un éventail assez complet de l’opinion (ou de l’opinion du journal) sur la personnalité en question. Lorsqu’il s’agit d’ « illustres inconnus » (petits notables de canton, résistants ou collaborateurs de villette ou de village, gloires strictement locales), la collecte opérée n’est pas moins intéressante au regard des historiens amateurs ou des érudits évoluant à l’ombre des innombrables cercles archéo-historiques de province. Car pour ces chercheurs, évidemment, c’est ce qui s’est passé à Hoût-Si-Ploû ou à Erembodegem de 1940 à 1944, et non à Stalingrad ou à El-Alamein… Et ces gens trouveront certainement dans cette section l’une ou l’autre notice biographique, parfois sous forme de nécrologie, qu’ils ne trouveront pas ailleurs !
C’est pourquoi après une sélection rigoureuse et raisonnée, la Section « Coupures de presse » sera à nouveau disponible pour notre public via le catalogue VUBIS, sous une forme adaptée, dans le courant de l’année prochaine.
Gageons que plus d’un visiteur y trouvera chaussure à son pied.