Héros de la Résistance. Voici les noms.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, environ 15.000 personnes engagés dans la Résistance contre l’occupant en Belgique ont perdu la vie. Ces hommes et ces femmes ont presque tous ont été oubliés. C'est pourquoi un marathon de lecture de 48 heures de noms de résistants décédés entre 1940 et 1945 sera organisé à l’occasion du 8 mai, jour de célébration de la victoire sur le nazisme. Le CegeSoma contribue grandement à cette initiative.
Cette lecture d’environ 8.000 noms se fera entre le samedi 6 mai à 18 heures et le lundi 8 mai à 20h30. L’événement aura lieu depuis le fort de Breendonk, utilisé comme Auffanglager (« camp d’accueil ») pour les résistants et autres adversaires supposés du régime par la Sipo-SD (la « Gestapo »), et dès lors lieu emblématique de l’oppression nazie en Belgique occupée. La lecture sera diffusée en direct via Facebook.
L’événement est organisé par l’asbl Helden van het Verzet [Héros de la Résistance] dans le cadre du programme Vrij op 8 mei [Libre le 8 mai]. Le CegeSoma y fournit une contribution essentielle, puisque la plupart des noms, prénoms, dates de naissance, lieux et dates de décès qui seront égrainés pendant ces 48 heures proviennent des bases de données élaborées dans le cadre du projet Wikibase Résistance. Ce dernier vise à recueillir et à publier des informations issues de dossiers personnels de résistants conservés au CegeSoma, au Service Archives des Victimes de la Guerre et aux Archives générales du Royaume. Cette base de connaissance permettra ainsi d’effectuer des recherches parmi plusieurs centaines de milliers de descriptions portant sur plus de 150.000 résistantes et résistants, sur la base d’un nom, d’une date de naissance, d’un domicile ou encore d'un nom de mouvement ou de réseau. À l’heure actuelle, les descriptions de plus de 100.000 dossiers, formulaires et fiches portant sur des résistant-e-s ayant sollicité les statuts d’agent de renseignements et d’action, de résistant armé ou encore de résistant par la presse clandestine ont été encodées.
Dans quelques mois, une plateforme en ligne permettra à quiconque de retrouver la trace de ces résistants. En attendant, n’hésitez pas à contacter le coordinateur scientifique du projet, Fabrice Maerten. Il se fera un plaisir de vérifier s’il existe l’un ou l’autre dossier aux noms des résistants recherchés et, le cas échéant, vous aidera à accéder aux pièces en question dans la salle de lecture du CegeSoma.