Illustration: photo n° 28086, Droits réservés CegeSoma/Archives de l'Etat

Des nouvelles du projet Wikibase Résistance. Un demi-million de données sur les agents de renseignement et d’action impliqués dans la résistance en Belgique.

Grâce à la force du collectif, l’encodage d’informations issues des 46 340 dossiers en lien avec l'attribution du statut d’agent de renseignement et d’action conservés au CegeSoma est aujourd’hui terminé !

Ces données, dépassant le demi-million, permettent de disposer aujourd’hui d’une vue d’ensemble des personnes pour lesquelles un dossier a été ouvert par la Sûreté de l’État. Il est désormais possible d’explorer ces informations à travers le prisme du genre, de l’âge, du domicile ou encore des réseaux de résistance auxquels appartenait la personne. En attendant une étude transversale qui fera l’objet d’une future publication, ce travail d’encodage permet déjà certaines observations.

Ainsi, d’après les informations contenues dans les dossiers conservés au CegeSoma, il apparaît que près de la moitié des demandes adressées à l’État belge ont été refusées (sur un total de 40 869 demandes recensées, 49,1% ont abouti à un refus, 45,3% à un statut de reconnaissance nationale et 5,2% à un statut équivalent de l’État français ; les données sont manquantes pour 0,4% des dossiers).
Plus de 4 demandes sur 5 ayant débouché sur l’octroi du statut d’Agent de Renseignement et d’Action sont le fait d’hommes (plus précisément 82,6% selon un échantillon de 11 094 d’agents reconnus datant de septembre 2022).
Enfin, le trio de tête des réseaux et missions d’appartenance des agents de renseignement et d’action reconnus sont « Luc-Marc » (14,4%), « Bayard » (14,4%) et « Zéro » (12,3%).

Nous vous tiendrons au courant de la mise à disposition des données prévue au cours des prochains mois. D’ici là, vous pouvez d’ores et déjà contacter le CegeSoma si vous souhaitez obtenir des informations sur l’un de ces dossiers.

Pour sa part, l’équipe du projet Wikibase Résistance poursuit ce travail de longue haleine avec un nouveau défi : l’encodage des plus de 25 000 dossiers des personnes ayant demandé le statut de résistants par la presse clandestine.