Bruxelles ville occupée, 1914-1918.
C'est à travers l'image que les auteurs de l'ouvrage Bruxelles ville occupée font le pari de raconter le vécu des Bruxellois au cours de la Première Guerre mondiale. Ils explorent comment la photo, la carte postale ou encore la presse illustrée ont traduit les enjeux de cette période troublée.
Bruxelles, août 1914. La ville bascule dans la guerre. Scènes de panique, élans patriotiques, afflux de réfugiés, autant d'images qui s'imposent dans une capitale pourtant épargnée par les combats. Très vite, l'occupant s'installe et parade dans la ville. Bruxelles sera pendant les quatre années suivantes la plus grande ville occupée d'Europe.
À travers des photographies inédites, des cartes postales circulant sous l'occupation ou encore la presse illustrée de l'époque, Bruno Benvindo et Chantal Kesteloot retracent l'histoire visuelle de ce Bruxelles qui connaît la faim et le chômage, mais où la vie quotidienne reprend également ses droits.
Quant aux troupes allemandes, elles s'efforcent de créer dans la capitale belge une “petite patrie”, avec ses théâtres, ses cinémas, ses cafés. Mais Bruxelles occupée, ce sont aussi des patriotes et des activistes qui se disputent l'espace public, des locataires qui ne parviennent plus à s'acquitter de leur loyer ou des ouvriers déportés en Allemagne. Comment l'image traduit-elle ces enjeux ?
En novembre 1918, la capitale est libérée. L'heure est à la commémoration, mais aussi à la crise du logement, aux difficiles retrouvailles ou à l'impossible deuil. Si la paix est revenue, la guerre n'est pas encore achevée.
Un regard neuf sur la Première Guerre mondiale