Archives de la Witte Brigade
- Accès et consultation : Le fonds de la Witte Brigade est accessible aux heures d'ouverture de la salle de lecture des AGR2. Son contenu est librement consultable (modalités de consultation).
- Numérisation : Non numérisé.
- Reproduction : Le contenu du fonds peut être librement reproduit en salle de lecture. Pour toute demande de reproduction par les équipes du CegeSoma, les informations pratiques sont disponibles ici.
- Instruments de recherche : Inventaire AA2495. Compléments 2019. Premier versement de 1966. La liste des dossiers personnels des membres de la Witte Brigade et de la Kempisch Legioen, non reprise dans l’inventaire, est disponible auprès du personnel de la salle de lecture du CegeSoma.
Description du fonds :
Archives du groupe de résistance armée Witte Brigade (Fidelio), 1941-1993
La Witte Brigade (Fidelio) est le seul mouvement de résistance armée à dimension nationale né en Flandre. Ses archives, léguées en janvier 2017 et octobre 2019 au CegeSoma, après un premier versement en 1966, sont d'autant plus précieuses qu'elles datent non seulement de l'après-guerre, mais aussi du temps de l'occupation. En outre, elles ont déjà fait l'objet d'un inventaire détaillé qui en facilite grandement l'accès.
Du noyau libéral anversois à l'organisation nationale apolitique
La Witte Brigade naît le 23 juillet 1940 au cours d'une réunion rassemblant autour de l'enseignant et officier de réserve Marcel Louette (1907-1978), quelques-uns de ses amis de la Jonge Geuzenwacht, dont il est le président. Le recrutement, opéré d'abord parmi les connaissances des fondateurs, s'étend rapidement aux milieux de l'administration communale, du port et de la police. Limité en 1940 à Anvers et à ses environs, le mouvement gagne à partir de 1941 le reste de la Flandre, en particulier les provinces d'Anvers, de Brabant et de Flandre orientale. Il disposera aussi de quelques groupes à Bruxelles et en Wallonie.
Une résistance multiforme, une répression tardive mais féroce
L'organisation développe surtout des actions non violentes comme l'impression et la distribution de presse clandestine, la récolte et la diffusion de renseignements, la mise sur pied de lignes d'évasion pour aviateurs alliés, et l'aide aux Juifs et aux réfractaires. Ses activités armées se limitent à de petits sabotages et à quelques attaques contre les collaborateurs. En outre, la répression qui s'abat surtout à partir de novembre 1943 et entraîne l'arrestation de 700 membres, dont Marcel Louette en mai 1944, empêche le mouvement de jouer un rôle important à la Libération.
Procédures de reconnaissance, action patriotique et sociale
Dans l'immédiat après-guerre, l'organisation cherche surtout à faire reconnaître ses adhérents comme résistants armés. Le titre est finalement accordé à 3.305 d'entre eux. Sont joints à cette procédure quelque 900 membres de la Kempisch Legioen, structure surtout active en Campine et dans le Limbourg, qui ne sera verra attribuer un statut national et donc autonome qu'en 1961. Par ailleurs est créée en avril 1946 l'asbl Witte Brigade (Fidelio) destinée à maintenir l'esprit de patriotisme cher au mouvement et à défendre les intérêts moraux et matériels des membres. Enfin, voit le jour en juin 1953 la sprl Marcel Louette destinée à gérer un lieu de villégiature pour les membres du mouvement et leurs enfants.
Les archives
L'inventaire réalisé en 2001 par notre ancien collègue Jan Laplasse permet non seulement de connaître le contenu précis du fonds, mais aussi d'y accéder sans difficulté. Une précision importante cependant : outre la liste des dossiers personnels des membres de la Witte Brigade et de la Kempisch Legioen et le fichier des membres, deux boîtes de photos et de diapositives ne sont pas décrites dans l'inventaire. Fort de plus de vingt mètres linéaires, le fonds est subdivisé en quatre sous-fonds (cotes de AA2495 à AA2498), sans compter le versement initial (AA1044), le fichier des membres (AA1047) et les photos et diapositives (bloc3117). En ce qui concerne l'étude de la résistance en Belgique occupée, il vaut surtout par les documents datant de l'époque (AA2495/656-846) et par les milliers de dossiers personnels des membres de la Witte Brigade (AA2495/962-4744) et de la Kempisch Legioen (AA2495/4745-5627). Les milliers d'autres dossiers fournissent un riche témoignage sur la place de la résistance dans la société flamande après septembre 1944.
Un fonds essentiel pour l'histoire de la résistance en Flandre
Pour en savoir plus :
- Arnolds, Ann. De communicatiesystemen van een weerstandsbeweging : de Witte Brigade (Fidelio), Antwerpen 1940-1944 Brussel: VUB, 1991
- Arnolds, J. P., J. Boeva en L. Boeva eds. Witte Brigade (Fidelio) 1940-194. Antwerpen : Witte Brigade (Fidelio), 1990.
- Adriaens, Ward eds. Kroniek van de Witte Brigade Fidelio, sektor 26, Lier en omliggende. Lier : Witte Brigade / Fidelio, 1983.