L'usage de la violence en temps de guerre
En 1984 paraissait chez Lannoo l'ouvrage de Bruno De Wever 'Oostfronters. Vlamingen in het Vlaams Legioen en de Waffen SS'. En 2019, vient de sortir de presse l'ouvrage de Frank Seberechts intitulé 'Drang naar het Oosten. Vlaamse soldaten en kolonisten aan het oostfront'. Trente-cinq ans séparent la publication de ces deux synthèses ….
L'ouvrage de Frank Seberechts se concentre sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité auxquels des volontaires flamands du front de l'Est ont participé ou dont ils ont été témoins au cours de la Seconde Guerre mondiale. C'est la première fois que cette histoire est à ce point mise en lumière. Pendant longtemps, les volontaires de la Légion flamande et du Régiment SS du Westland, les membres flamands du NSKK-Vervoerkorps et de l'Organisation Todt ont été présentés comme des idéalistes engagés dans la lutte contre le communisme mais comme s'ils n'avaient rien à voir avec les meurtres de civils, de partisans et de juifs en Pologne, Ukraine et Russie entre 1939 et 1945.
Certes, cette guerre contre les partisans est bel et bien évoquée dans l'ouvrage de Bruno De Wever mais elle ne constitue qu'un aspect de la recherche. Le contexte et l'approche étaient autres. Les connaissances et la sensibilité aussi. Pourquoi? Quelles étaient les archives alors disponibles ? Qu'est-ce qui a changé en 2019 ? Quels sont les éléments qui ont fait évoluer cette histoire ? Quel regard porter sur l'expérience de ces volontaires?
Frank Seberechts et Bruno De Wever étaient interviewés par Bart Willems (collaborateur scientifique aux Archives de l'Etat à Anvers), et ensemble,ils ont fait le point sur cette question délicate qu'est la violence en temps de guerre.